Passer au contenu

Le courant minimaliste : Pour en finir avec le superflu

Il y a quelques temps, j’ai eu un déclic. « Je suis minimaliste! » Pas que je n’avais jamais entendu le mot ou que je n’y avais jamais pensé. Mais je n’avais jamais vraiment pris le temps d’examiner le courant minimaliste de sorte à pouvoir m’attribuer l’étiquette.

Qu’est-ce que le minimalisme?

D’abord, il s’agit d’un courant de l’art contemporain américain du début des années soixante qui met de l’avant la simplicité et le « minimal ».

Le Larousse définit le minimalisme de façon large comme « la recherche de solutions requérant le minimum d’efforts et de bouleversements ».

Dans son livre L’Essentiel, et rien d’autre, l’auteur japonais Fumio Sasaki définit quant à lui le minimalisme comme « un style de vie dans lequel vous limitez ce que vous possédez à l’absolu minimum dont vous avez besoin pour vivre ».

À titre d’artisan et de passionné de design japonais, cette explication prend tout son sens pour moi et se reflète énormément dans mon travail.

Deux types de minimalistes

En poussant ma recherche un peu plus loin, je me suis rendu compte qu’il existe deux types de minimalistes : les personnes motivées par l’épanouissement et le bien-être individuel, et celles inspirée par une idéologie écologique en faveur du bien-être collectif.

Dans les deux cas, le minimalisme s’exprime par une élimination du superflu mais ce sont les motivations qui diffèrent. Ainsi, l’intention derrière un mode de vie minimaliste peut être différente pour chaque personne.

« Les affaires que l’on possède finissent par nous posséder»

Cette citation tirée du film Fight Club ne pourrait être plus appropriée, sachant que certaines personnes deviennent minimalistes par souci de légèreté, de liberté et de sérénité.

Faire le ménage de ses biens, de son emploi du temps, de ses relations et de son mode de vie en général et devenir plus stratégique et intentionnel dans ses choix de consommation permet de se libérer de la charge mentale qui accompagne un mode de vie axé sur les apparences, l’endettement, l’accumulation de biens, et la performance. Un mode de vie minimaliste engendre souvent une diminution du nombre de décisions à prendre dans une journée (la loi de Hick) et contribue à réduire le désordre, à regarnir le compte bancaire et à vaincre le stress.

D’autres personnes optent pour le minimalisme par militantisme, notamment environnemental.

À la base, le minimalisme est un mouvement contestataire qui remet en question le statu quo dans une société qui incite à la surconsommation. En favorisant le dépouillement et le désencombrement, le minimalisme nous donne l’occasion de réduire notre empreinte et notre impact sur la planète et sur les éléments vivants qui en font partie.

Or, il va sans dire que peu importe ses motivations, les bénéfices se font sentir à tous les niveaux.

Une évolution naturelle

Ce qui est particulier dans mon cas, c’est que je considère avoir adopté une philosophie et un mode de vie minimalistes de façon naturelle et inconsciente, sans poser de geste intentionnel.

Est-ce que je suis un minimaliste pur et dur? Non. Et là n’est pas nécessairement mon intention, bien que depuis ma « découverte », je prête de plus en plus attention aux petites choses qui peuvent m’aider à améliorer mon bilan.

Mes meubles sont minimalistes de par la simplicité de leur design et les techniques d’assemblage utilisées, tout en étant bien pensés. En misant sur leur fonctionnalité, en maximisant leur utilité et en recourant à des lignes épurées, je laisse la beauté du bois s’exprimer tout en m’assurant de leur durabilité et de leur pérennité.