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L'achat local: une arme contre la mafia du bois exotique

Ceux et celles qui me connaissent et suivent mes activités savent à quel point je suis profondément respectueux de la nature. Mon métier me passionne et j’essaie toujours de trouver de nouvelles façons de produire des meubles artisanaux de la plus haute qualité en utilisant des essences de bois bien de chez nous. C’est la raison pour laquelle, en tant qu’ébéniste écoresponsable, je suis peiné de voir qu’une sorte de « mafia du bois » s’est installée au Canada, et ici même au Québec.

Les écologistes dénoncent depuis longtemps le commerce illégal du bois, une pratique qui est considérée comme un crime environnemental de premier ordre. Les experts s’entendent tous sur le fait que le bois fait partie des ressources de la planète dont il faut prendre soin.

Chaque jour, de nombreuses forêts tropicales sont menacées de déforestation parce qu’elles sont pillées par des braconniers qui en font le trafic illégal. Ce problème a pris une telle ampleur qu’il contribue à accélérer les changements climatiques. Les émissions de carbone causées par la déforestation illégale seraient du même ordre que celles liées à tout le transport par avion, par route et par bateau sur la planète. Ce n’est pas rien !

Ce que les consommateurs devraient savoir…

Bon nombre de consommateurs recherchent des meubles en bois exotique comme le teck, l’acajou ou l’acacia pour leur beauté et leur résistance. Je les comprends, mais ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’il y a une chance sur trois que ces meubles aient été fabriqués avec du bois de contrebande, ce qui revient à encourager le crime organisé.

Difficile à croire, n’est-ce pas? C’est ce qui ressort d’un reportage réalisé il y a quelques années par une journaliste de Radio-Canada pour l’émission La Facture. C’est là que j’ai appris que la contrebande de bois tropical génère 30 milliards de dollars par année, ce qui en fait le troisième marché le plus lucratif après ceux de la drogue et des armes à feu. Et ces chiffres datent de 2016…vous imaginez ce que ça doit être maintenant !

Dans ce reportage, la journaliste faisait le tour de divers magasins et questionnait les vendeurs pour tenter de savoir de quel pays venait le bois utilisé pour fabriquer leurs meubles. La plupart du temps, ils n’en avaient pas la moindre idée, alors qu’il y a des façons d’en connaître l’origine.

Il existe des certifications pour le bois, comme le Forest Stewardship Council (FSC), la Sustainable Forestry Initiative (SFI) ou le Programme de reconnaissance des certifications forestières (PEFC). Leur raison d’être : assurer la traçabilité du bois et le déroulement légal de tout le processus, de la coupe jusqu’à la vente.

Rien ne bat les belles essences de bois du Québec

Ceci étant dit, je ne blâme pas les consommateurs, puisque personne ne les informe sur l’origine réelle du bois exotique. Maintenant que vous savez de quoi il en retourne, avez-vous encore envie d’acheter ce genre de produit?  

Si vous me lisez, c’est que l’écologie et l’état de la planète vous tiennent à cœur. Venez me voir et je vous montrerai tout que je peux faire de beau avec les magnifiques essences de bois du Québec comme l’érable, le chêne et le pin.

Je vous construirai un meuble élégant et solide, une pièce unique fabriquée sur mesure pour vous et qui sera le reflet de qui vous êtes – un consommateur averti et écoresponsable.

Par les temps qui courent, acheter local, c’est plus « cool » que jamais…Je vous attends !